Tonin Palazzotto

Publié le par L'individu

Comédien, ancien élève de l'ERAC à Cannes.

Fonction dans le projet:
Jouer le rôle de Ray Krebbs et celui de plusieurs "petits personnages".









Commentaires:
Pas de self-made-man, bullshit !

Mes cellules n’ont pas attendu ma naissance pour s’empiler les unes sur les autres et former l’homme que je suis.

L’entassement a commencé il y a bien longtemps.

J’ai cherché, enfant, dans le "petit chimiste" : comment séparer les séparer les nuages, à trouver mon ciel.

J’aime Giacometti, son acharnement à dénicher la matière de sa gangue étouffante, à sortir l’homme de l’homme, au trajet, au trajet infini de ses marcheurs… qui se quittent et se cherchent.

 

Chaque seconde qui passe est une suite et en même temps : un commencement.

Je suis déjà le fantôme que ce que j’étais en commençant cette phrase !

 

Qui est-là ?

Ce que j’accepte et ce que je refuse.

 

Je suis de la famille. Je suis issu d’elle. Je suis elle et (s’il vous plait) je veux bien être autre chose aussi !

Ma famille, c’est toutes ces phrases :

Héritage…

Succession…

Patrimoine…

Tu dois en faire quelque chose…

Dans la vie, il faut faire des coudes…

Si tu ne marques pas, t’encaisse…

Je me fais du souci pour toi…

Cuisine…

"Couscous", "melojilla", "pasta", "fricassé", "café", table, salon…

Bois pas trop de Coca avec le couscous, ça fait gonfler la graine, après t’auras plus faim…

Il faut finir ton assiette, tu sais, il y a des enfants qui meurent de faim. Fais moi plaisir, finis !…

Alors, ça t’a plu ?…

C’est vrai, tu viens nous voir à toutes les morts de pape…

Je me fais du souci pour toi…

        J’aimerais que tu y arrives avant…

        Avant quoi ?

        Avant que l’autre, là-haut, y me cloue la "bajuge"…

Passer l’arme à gauche.

Regarde, moi, quand j’étais jeune…

Fier comme un coq !

Tu es la hante de la famille !

Palazzotto : deux "z", deux "t", quatre étages!

Je vais te dire. Tu veux que je te dise ?

« Nous partîmes cinq cents »…

« Il était un roi de Tulée ! »…

C’est ton portrait craché …

Myope comme ton père…

Pas de politique ! On ne parle pas de politique à table !

Exil…

Répétition…

Loyauté…

Fidélité…

Rituel…

Les hommes parlent, les femmes préparent le café.

Un jour, je me suis levé et je suis allé en cuisine faire le café.

Un jour, j’ai dit à mon grand-père Gino que je ne serai jamais une star.

Un jour, j’ai arrêté le sport ; stoppé la compétition.

Plus tard, je me suis aperçu qu’elle était toujours là dans ma tête (la compétition).

Plus tard, j’ai souffert de ne pas être une star.

Un jour, mon grand-père Gino m’a offert sa montre. Je n’en ai pas voulu car j’ai cru qu’il commençait ainsi à se retirer.

Plus tard, je l’ai acceptée.

Plus tard, je l’ai perdue.

« à donf sur la piste, le bobsleg ne sortira jamais du tube »

 



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